AIDANTS
Quelles sont les différences entre dépendance et perte d’autonomie ?
Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?
On considère que la perte d’autonomie est consécutive au vieillissement ou prend effet suite à un accident de la vie. Elle se manifeste par l’impossibilité pour la personne qui en souffre de prendre une décision ou de faire un choix librement éclairé, y compris de gérer sa propre dépendance. Il s’agit ici d’une perte d’indépendance vis-à-vis de ses besoins. Plus elle est importante, et plus l’individu concerné devra se reposer sur un tiers pour gérer son quotidien et prendre des décisions de la vie courante (achats, suivi médical, etc.).
À quoi est liée la perte d’autonomie ?
Elle est toujours liée au grand âge. En vieillissant, les aînés perdent parfois la capacité de répondre efficacement à leurs besoins. Leur entourage peut alors jouer un rôle crucial pour les accompagner et leur rendre une part d’autonomie. Ces derniers doivent néanmoins être attentifs aux besoins de leur parent. Les soins et médicaments prévus et prodigués doivent par exemple lui être expliqués et jamais imposés, sous peine de le perturber. Sa volonté doit également passer avant toute chose, spécifiquement sur les choix des proches aidants. Des négociations et des compromis doivent souvent être faits entre la personne âgée et ses proches. L’idée ? Répondre au mieux à la situation tout en tenant compte des souhaits de la personne en perte d’autonomie.
Comment répondre à la perte d’autonomie ?
Lorsqu’une personne perd son autonomie et que cela n’est pas lié à une dépendance physique, il est assez simple de l’accompagner. Imaginez par exemple une personne âgée vivant en étage élevé (sans ascenseur). Par peur de chuter dans les escaliers, elle reste cloîtrée à domicile. Ses proches peuvent alors la convaincre de déménager pour un logement situé au rez-de-chaussée. Son autonomie est alors complètement retrouvée. De même, une personne qui ne pourrait accéder facilement à l’étage supérieur de sa maison pourrait profiter de l’aide d’un monte-escalier pour retrouver une complète autonomie. La perte d’autonomie peut également se manifester par des soucis d’ordre financier. Un vaste logement à entretenir et une petite retraite ne sont pas toujours compatibles. Là encore, des solutions existent pour faciliter le quotidien de la personne âgée. En tant qu’aidant, vous pouvez envisager de trouver un colocataire à votre parent ou de vendre son logement en viager. Il pourra ainsi profiter d’une sécurité financière de tous les instants.
Qu’est-ce que la dépendance ?
Contrairement à la perte d’autonomie qui touche plutôt à l’intellect, la dépendance, elle, concerne la perte de capacités physiques, sociales et/ou psychiques. La personne perd peu à peu ses capacités pour réaliser des activités physiques et même des tâches de la vie courante et profite d’une indépendance limitée. Là encore, la présence d’un tiers de confiance devient peu à peu incontournable.
À quoi est liée la dépendance ?
Elle est le plus souvent liée au grand âge. La personne âgée, perdant ses capacités musculaires, devient peu à peu incapable de réaliser des tâches du quotidien. S’il s’agit au départ d’activités physiques difficiles (ménage, bricolage, etc.), vient rapidement le moment où même se déplacer est compliqué. Dans le cas d’une dépendance consécutive à un accident ou à une hospitalisation, la dépendance est souvent plus forte et plus rapide. Parmi les causes les plus classiques d’apparition de ce phénomène, on note les maladies neurologiques dégénératives et les affections articulaires (rhumatismes ou arthrose, par exemple). Dans certains cas, la dépendance peut intervenir de manière soudaine. C’est le cas suite à une fracture (surtout chez la personne âgée) ou après un AVC (accident vasculaire cérébral).
Comment prendre en charge la dépendance ?
Pour accompagner au mieux la personne en situation de dépendance, certains dispositifs de compensation peuvent être facilement mis en place. Il peut par exemple s’agir d’aidants familiaux ou extérieurs. Quelques aménagements du logement peuvent également permettre de faciliter le quotidien de la personne concernée. Une salle de bains adaptée et l’ajout de revêtements sécurisés sont une première étape. Des aides financières (aides à l’autonomie : allocation personnalisée d’autonomie, aide sociale à l’hébergement ou encore prestation de compensation du handicap) peuvent d’ailleurs être débloquées pour vous aider à absorber le coût de ces travaux. La domotique permet également d’apporter plus de confort et de sécurité à l’occupant du logement. Ces dispositifs peuvent entre autres se charger de l’ouverture automatique des volets ou du réglage du thermostat. Il est également conseillé de s’équiper d’un système de téléassistance. En cas de chute, l’organisme est automatiquement prévenu et peut rapidement intervenir. Dans des cas de dépendance avancée, seul un placement en structure spécialisée est conseillé.
Des notions différentes mais imbriquées
Toutes deux différentes, ces notions sont pour autant entièrement corrélées, d’autant plus lorsque la personne qui en souffre est âgée. Lorsque la perte d’autonomie s’accélère, la dépendance s’installe. Des aides doivent alors être mises en place au fil du temps. Lorsque la dégradation est trop importante, le maintien à domicile ne peut être assuré qu’avec des dispositifs adaptés. Dans le cas contraire, une structure spécialisée sera plus à même d’accueillir la personne concernée.
La perte d’autonomie peut être réversible si elle n’est pas liée à une dépendance. Grâce à des moyens d’action spécifiques et des dispositifs adaptés, il est souvent facile de redonner de l’autonomie à un individu. Pour la dépendance, seule une prise en charge par différents aidants peut apporter une solution adaptée.