Qui sont les aidants ?

Qu’est-ce qu’un aidant ?

Le rôle de l’aidant est de s’occuper d’un proche en situation de dépendance ou de perte d’autonomie. Son rôle est de le soutenir au quotidien, de l’assister, de l’accompagner, pour partie ou totalement, de satisfaire ses besoins voire de lui prodiguer certains soins. L’aidant peut ainsi s’occuper de la toilette, du lever, du coucher, de la préparation et de la prise des repas, des sorties et des courses. Ses tâches sont multiples, et peuvent inclure aussi le soutien psychologique, la présence et la vigilance et les démarches et formalités administratives. On estime que plusieurs millions de Français sont des aidants.

Si on se penche sur la définition légale, d’après l'article R.245-7 du Code de l'action sociale et des familles, certaines caractéristiques viennent compléter le statut de l’aidant. Pour être considéré comme aidant familial, l’individu doit être le conjoint, le concubin, l’ascendant ou le descendant jusqu’au quatrième degré de la personne aidée. Quant à la Charte européenne de l'aidant familial, elle souligne le caractère régulier de l’aidant, de façon permanente ou non, pour qualifier l’activité. À la différence de l’auxiliaire de vie, qui exerce une activité professionnelle rémunérée, l’aidant est un bénévole : il ne perçoit pas de salaire ou d’autre forme de rémunération.

Par ailleurs, si on rencontre souvent l’expression « aidant familial », il faut savoir que la notion n’est pas toujours à prendre dans son sens premier. En effet, de plus en plus souvent, l’aidant, ou proche aidant, se trouve en dehors du cercle familial de la personne dépendante. Il peut très bien s’agir d’un voisin, d’un ami ou d’une autre connaissance.

La téléassistance comme complément au rôle des aidants

Quand on s’intéresse au statut et au rôle de l’aidant, on s’intéresse aussi à son profil. En France, sur les 9,3 millions de personnes qui se déclarent comme aidants, plus de 500 000 auraient moins de 25 ans. Un rôle parfois difficile à assumer au quotidien à côté des études ou d’une autre activité salariée. Pour ces nombreux adolescents et jeunes adultes qui s’occupent d’un parent malade, âgé ou handicapé au quotidien, les répercussions sont parfois lourdes. Au surmenage et à la sensation d’isolement peuvent parfois s’ajouter les risques de harcèlement et d’échec scolaire, avec parfois des difficultés d’insertion. C’est une réalité, souvent taboue, qui pousse de nombreux individus à taire l’aide qu’elles apportent et à refuser de se définir comme aidants.

Aussi utile le rôle de l’aidant soit-il, il est donc important de savoir prendre du temps pour soi, souffler et faire une pause. Même les aidants ont le droit de se faire aider. Les aidants ne sont pas toujours conscients des dispositifs qui existent pour les soutenir et les accompagner pour prévenir l’épuisement, physique comme psychique. Pour ce faire, il existe des structures et des associations dédiées, comme l’UNAFAM (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques). Ou encore le dispositif Jeunes AiDants Ensemble (JADE). D’un autre côté, les professionnels de la santé et du social peuvent aussi prodiguer une aide ponctuelle ou orienter les aidants vers un accompagnement dédié.

Mais c’est aussi le rôle de la téléassistance, qui a l’avantage d’offrir 24h/24 et 7j/j une sécurité fiable aux personnes âgées. Si la téléassistance peut jouer un rôle important dans le soulagement des aidants au quotidien, c’est parce qu’elle offre un soutien supplémentaire. Elle réduit certaines des pressions et des préoccupations liées à la prise en charge d'une personne âgée ou en situation de handicap. Voici quelques points sur lesquels la téléassistance peut aider les aidants :

• Une prévention bienveillante à distance : le système de téléassistance peut être couplé avec un service de géolocalisation. Via un bipper de téléassistance gps et une application de suivi, les aidants désignés par le bénéficiaire peuvent localiser les déplacements de celui-ci et avoir un œil sur des baisses d’activité progressives. Cela peut rassurer les aidants en leur donnant une visibilité sur la sécurité et le bien-être de la personne, même lorsqu'ils ne sont pas physiquement présents ou disponibles.
• Une réduction des inquiétudes : Le dispositif de téléassistance, comme le bouton d'alarme porté en médaillon ou en bracelet, offre à la personne aidée un moyen rapide d'appeler à l'aide et d’obtenir du secours en cas de chute ou d’accident domestique. Cela peut réduire l'anxiété des aidants en sachant que leur proche âgé ou en situation de handicap peut obtenir de l'aide rapidement en cas de besoin.
• Une intervention précoce : service complémentaire à la téléassistance, le bracelet détecteur de chute permet de détecter rapidement des situations d’urgence telles que les malaises avec perte de conscience ou les chutes lourdes. Cela permet aux aidants définis comme contacts d’urgence ou aux secours selon la gravité de la situation, d'intervenir au bon moment et d'éviter des complications plus graves.
• Du temps libéré : en offrant une certaine autonomie et un accès à l'aide en cas de besoin, la téléassistance peut libérer du temps pour les aidants. C’est important pour leur permettre de s'occuper de leurs propres besoins, de travailler ou de prendre des pauses.

Le rôle de l’aidant est de soutenir et d’accompagner un proche malade, âgé ou handicapé au quotidien. Mais cela peut être un poids dans la durée. Dans l'ensemble, la téléassistance est un service complémentaire au rôle de l’aidant en fournissant des outils adaptés à chaque situation pour mieux prendre soin de ses proches.