Fonds Carbone - La Poste agit en territoire pour réduire l'impact environnemental de La Poste

Explications avec Benjamin Garcia, Responsable environnement de la DRSE, la Direction de la Responsabilité sociale et environnementale de La Poste BSCC.
 

Comment est née cette initiative qui rencontre un franc succès ?
À La Poste comme ailleurs, beaucoup d’actions de réduction des émissions de CO2 sont le fait de grandes politiques nationales qui se déploient à tous les niveaux de l’entreprise - je pense aux flottes de véhicules électriques, aux stratégies d’optimisation des processus de chargement, etc. En complément, nous avons cherché, par ces appels à projets, à dynamiser les actions de réduction de ces émissions à l’échelle du territoire, du terrain, des établissements.

Concrètement, en quoi consiste le Fonds Carbone - La Poste BSCC ?

À faire émerger des projets internes de réduction des émissions de CO2, autour de quatre thématiques : « l’énergie des bâtiments », « la distribution des colis et courrier » (ce que l’on appelle le dernier kilomètre), « les transports » (les liaisons régionales ou nationales, en amont du dernier kilomètre), et enfin une quatrième thématique plus transverse, « innovations et engagements des collaborateurs ». C’est dans celle-ci que s’est par exemple inscrit, l’année dernière, un projet de plantation d’une forêt urbaine au sein de la Plateforme Industrielle Courrier de Clermont-Ferrand.

Les dossiers de candidature ne sont pas trop compliqués à remplir ?

La plupart des projets sont portés par des équipes multidisciplinaires  : techniques, RSE, immobilières, production… Dans leur dossier, les candidats explicitent le projet, les entreprises et partenariats qui seront sollicitées, on leur demande également une simulation des émissions de CO2 que le projet permettra d’économiser, ainsi qu’un calcul de l’investissement requis et du retour sur investissement. Une calculette préprogrammée leur est fournie.

Pour quel retour sur investissement ?
Le changement de luminaires dans un centre de tri implique certes un investissement, mais il permet de réduire la facture d’électricité, donc de réaliser des économies à terme. La plupart des projets allient performances écologiques et économiques - elles ne sont pas si éloignées l’une de l’autre - et le taux de retour sur investissement est en moyenne de 3 ans. Beaucoup de projets sont même très rentables !

Comment les projets sont-ils sélectionnés ?
Un jury interne d’une douzaine de personnes (issues des Directions Technique, financière et de la communication, de Poste-Immo, de la DRSE et des représentants des établissements) se réunit pendant une journée pour analyser et sélectionner collégialement les meilleurs projets. La journée de sélection est très riche ! En cinq ans, 283 dossiers ont été déposés, 135 ont été retenus et financés pour un budget total de 1,5 million d’euros. Grâce à ces projets retenus, on estime qu’on évitera, sur leur durée de vie (d’une moyenne de 10 ans) 8 000 tonnes d’émission de CO2, et des économies estimées à plus de 4,5 millions d’euros pour l’entreprise.

En octobre 2021, La Poste BSCC a célébré les 5 ans du Fonds carbone avec une remise de prix présidée par Yann Arthus Bertrand. Qu’ont en commun les projets récompensés ?

Il y avait cinq prix : le prix du bénéfice sociétal, le prix de la performance stratégique, le prix de la performance carbone, le prix du jury, et enfin le Grand Prix. Les cinq projets lauréats avaient tous en commun de présenter d’importantes économies carbone et traduisaient un véritable projet d’entreprise, fédérateur pour les équipes.

Un conseil à donner aux participants à cette nouvelle édition ?

Qu'ils continuent de faire comme avant, de se mobiliser massivement et d’avoir d’aussi bonnes idées, mais aussi des idées transposables à d’autres sites ! À travers chaque projet, ils participent à la construction d’un monde positif, au bénéfice de tous. Et puis, au-delà de la dynamique positive que nous constatons chaque année, le Fonds Carbone BSCC nous a permis de prendre conscience du nombre d’expertises multiples et variées que nous possédions en interne et que nous ne soupçonnions pas. C’est formidable !