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Rénovation énergétique des bâtiments publics : passer à l’action
Le secteur du bâtiment représente 43 % de la consommation énergétique de la France et 23 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Leur rénovation énergétique s’impose pour atteindre l’objectif français de neutralité carbone d’ici à 2050. Le chantier est titanesque, et le parc tertiaire public en constitue une part importante.
Les collectivités aux avant-postes
Hôpitaux, équipements sportifs et scolaires, etc, l’État et les collectivités doivent rénover près de 400 millions de mètres carrés. 280 millions (dont la moitié est composée d’écoles, de collèges et de lycées, cibles prioritaires de la rénovation) appartiennent aux collectivités territoriales. Et ces bâtiments sont leur premier poste de dépense en énergie. Parallèlement à l’enjeu écologique, la performance énergétique est donc aussi un enjeu budgétaire majeur pour les collectivités. Qui plus est dans le contexte actuel de flambée des prix. Rappelons que le plan de sobriété énergétique présenté en octobre dernier a pour objectif de réduire de 10 % la consommation d’énergie d’ici à 2024. Pour cela, l’arsenal législatif se concrétise. C’est notamment le cas du dispositif « Eco-Energietertiaire », adopté en 2019.
Il impose de réduire la consommation de tous les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2. Les objectifs sont progressifs, mais exigeants : de 40 % d’ici à 2030, de 50 % d’ici à 2040 et de 60 % d’ici à 2050.
Les assujettis avaient jusqu’à septembre 2022 pour déclarer la consommation de leur bâti à L’ADEME, sous peine de sanction. Étape suivante : définir son plan d’action et engager les travaux nécessaires.
Une diversité de leviers financiers à activer
Reste que les opérations de rénovation sont coûteuses et complexes. Plan de relance, Fonds vert, programme Actee, « tiers-financement » : les leviers financiers se multiplient pour accélérer le mouvement. Parmi les solutions mobilisables, plus de 100 millions d’euros de Certificats d’économies d’énergie (CEE) ont été débloqués.
C’est notamment l’outil adopté par la ville de Loulans-Verchamp. “Pour la salle des fêtes, les travaux vont porter sur l’isolation du plafond et l’installation d’une pompe à chaleur, pour 26 400 € avec un reste à charge de 8 000 €”, explique Guillaume Blondel-Gaborieau, maire de la commune.
Il ajoute : “Pour la maison Marche, un vaste bâtiment composé de six appartements, d’un salon de coiffure et d’un ancien cabinet médical, nous allons faire une isolation générale par l’extérieur et isoler les combles. Les travaux s’élèvent à 53 000 €, avec un reste à charge de 10 600 €”. Si l’apport financier des CEE peut être substantiel, mener de bout en bout l’ingénierie financière et administrative qu’ils impliquent s’avère technique.
La ville va également nouer un partenariat avec Économie d’Énergie pour élargir le service aux particuliers propriétaires de maison individuelle. La filiale du Groupe La Poste apporte aussi son socle de compétences en matière de gestion de relation client, et de proximité avec le réseau des artisans. Au-delà de l’équation financière à résoudre, la rénovation nécessite ainsi une approche pédagogique et un accompagnement proportionné à l’ampleur du chantier... et au devoir d’exemplarité qui incombe à l’Etat et aux collectivités sur le sujet.
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