La Bourse aux matériels, un outil simple d’utilisation pour réduire le gaspillage de ressources

Avec la Bourse aux matériels, les postiers peuvent échanger les produits qu’ils n’utilisent plus au lieu de les mettre au rebut. 

Avantage : par ce geste, ils économisent des ressources matérielles, avec un impact positif sur l’environnement. 

La Bourse aux matériels, c’est un service d’échange proposé aux établissement. Son principe est simple : quand un postier n’utilise plus un objet, par exemple un vêtement, un ordinateur ou un mobilier de bureau, il peut l’inscrire sur une plateforme d’échange développée pour l’occasion. Si un autre postier en a besoin, il se rend sur cette plateforme et réserve l’objet, au lieu d’en acheter un neuf ou de le faire fabriquer. « Nous avons lancé cette Bourse aux matériels il y a plus de trois ans maintenant, avec une idée : diminuer le gaspillage des ressources matérielles en donnant une seconde vie aux produits dont les postiers n’ont plus besoin, grâce à une base de données spécifique », explique Guillaume Ramillon, développeur et chargé de l’innovation participative à la Direction du Système d’Excellence, à Pessac (Gironde), qui est à l’initiative de ce projet. Les produits qui peuvent être échangés sont très variés : matériel informatique, fournitures de bureau, imprimés, mobilier urbain, moyens de transport, mobilier industriel, mobilier de bureau… « La Bourse aux matériels présente l’avantage de répondre concrètement aux besoins des établissements industriels de la branche », précise Anouchka Toison, cheffe de projet à la direction RSE de la BSCC.

Un outil simple d’utilisation 

Comment la plateforme fonctionne-t-elle en pratique ? Le postier détenteur d’un produit qu’il n’utilise plus crée une fiche pour l’inscrire sur la plateforme et annoncer sa disponibilité. Il renseigne toutes les informations nécessaires : description de l’état général, qualité, propreté, lieu de stockage, prix pour le transport, spécifications techniques comme l’immatriculation, le modèle, le kilométrage pour les véhicules, etc. Le postier qui recherche un produit utilise un moteur de recherche pour vérifier la disponibilité du produit, il le commande en ligne et le reçoit quelques jours plus tard. Les produits sont envoyés d’un établissement à l’autre par les liaisons « courrier interne » de La Poste ou par des prestataires externes en cas de gros volumes. Avantage : aucun véhicule supplémentaire n’est mis sur la route pour les transporter.
Bien que les échanges se fassent sans paiement, les détenteurs d’un produit doivent indiquer la valeur monétaire des produits qu’ils proposent. En août 2024, quarante transactions ont été réalisées sur la plateforme, générant un volume de produits échangés équivalent à 1,5 million d’euros. Au-delà des économies financières, la plateforme présente un autre intérêt : chiffrer les économies d’émissions de CO2 réalisées par l’échange de produits entre établissements. En août 2024, 78 tonnes de CO2 ont ainsi été économisées.

Donner une seconde vie aux produits

« La direction RSE de la BSCC a soutenu ce projet, qui est représentatif de la culture RSE que nous promouvons, car avant la mise en œuvre de la plateforme, les produits partaient au rebut ou au recyclage, ce qui générait des frais de collecte et de traitement des déchets importants pour les établissements, complète Anouchka Toison. Pour que l’échange de produits devienne un réflexe chez les postiers, la direction RSE s’appuie sur ses référents territoriaux, présents dans chacune des directions régionales, pour diffuser les pratiques mieux-disantes en termes de RSE et accompagner les établissements dans leur application. » Pour lancer ce projet de bourse aux matériels, Guillaume Ramillon a bénéficié d’un encadrement spécifique de la direction Innovation pour la mettre en œuvre, ce qui lui a permis de monter en compétences à la fois sur le numérique et les enjeux environnementaux. Aujourd’hui, tous les collaborateurs du groupe La Poste ont accès à la Bourse aux matériels.