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Pour relever les défis environnementaux de la logistique urbaine, le facteur et l’innovation jouent un rôle clé

Trois questions à Anne-Laure Charpenet, directrice de la Transition énergétique Transports et Livraison chez Colissimo, groupe La Poste.

Pourquoi l’enjeu de la logistique urbaine devient-il majeur ?

Aujourd’hui, neuf Français sur dix vivent en ville ou dans la zone d’attraction d’une ville. Commerces, services publics ou de santé, infrastructures, loisirs et même commerce en ligne, les villes concentrent toujours plus de flux logistiques au moment même où les habitants et les élus veulent se réapproprier l’espace urbain. Pour faire court, nous voudrions tous dans nos villes moins de camions et de voitures, mais l’évolution de nos modes de vie nécessite d’en faire circuler toujours plus. Il y a évidemment des marges d’optimisation. On peut par exemple commencer par bien remplir les camions pour transporter plus de colis à chaque voyage. Et l’on peut aussi combiner des modes de livraison doux, comme le vélo-cargo, pour couvrir sans bruit et sans pollution le dernier kilomètre jusqu’au client.

 

Comment la Poste joue-t-elle un rôle clé pour répondre aux défis de la logistique urbaine ?

Tout part du facteur, ce personnage si important dans la vie de nos villes et de nos villages. Parce qu’il connaît sur le bout des doigts chaque adresse de sa tournée, il offre le service de livraison le plus optimal possible, car il n’a pas besoin de chercher, de faire des aller-retour dans la rue, etc. Pour aller plus loin, nous agissons sur deux axes. D’abord, nous cherchons à massifier, en optimisant le chargement de nos camions. Nous utilisons aussi nos implantations logistiques partout en France pour regrouper les colis au plus près des destinataires, en centre-ville, réduisant ainsi la distance de livraison finale au destinataire. Enfin, nous renouvelons nos outils. Sur le grand Paris, 100% de nos livraisons courriers et colis sur le dernier kilomètre sont réalisés en mode bas carbone grâce à notre flotte de véhicules électriques ou biogaz, et nos 1000 vélos-cargos électriques.

 

Véhicule autonome, première flotte européenne de vélo-cargos, La Poste investit et innove pour la logistique urbaine, peut –on aller plus loin ?

Chaque acteur sur le marché essaie à son niveau de réduire l’impact environnemental de ses activités, mais vous avez raison, ces efforts sont freinés par les enjeux commerciaux, comme celui de livrer les clients dans un véhicule à sa marque. D’un point de vue réglementaire, les collectivités explorent pour leur part des pistes telles que la mise en place de restrictions de circulation par type de véhicule logistique. Mais cela ne résout qu’en partie le problème. La meilleure piste reste l’innovation. Elle peut être technologique bien sûr. Je pense aux véhicules autonomes qui permettent aux facteurs de se réapprovisionner en faisait moins de trajets. Mais elle peut aussi être organisationnelle et en partenariat avec d’autres acteurs de la mobilité urbaine, comme l’utilisation du tramway pour acheminer des colis en même temps que les voyageurs à Strasbourg. 

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