E-commerce éco-responsable : les dernières tendances

Mise à jour le 2 août 2023

Le re-commerce, ou l’e-commerce de seconde main

Les nouveaux modes de consommation

C’est une tendance grandissante, les Français sont de plus en plus sensibles à l’impact environnemental lié à leur mode de consommation. Et les chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) la confirment :

- le marché mondial de l’occasion devrait enregistrer une croissance annuelle de 15 à 20 % au cours des 5 prochaines années ;
- plus de 80 % des cyber-acheteurs ont déjà consommé des produits reconditionnés ou de seconde main, ou revendent eux-mêmes des articles en ligne ;
- 58 % d’entre eux ont acheté un smartphone reconditionné ou de seconde main.

Alors que les motivations environnementales des consommateurs sont de plus en plus nettes, c'est principalement le caractère économique de la seconde main ou du reconditionné qui explique cette croissance.
Pour les e-commerçants, cette tendance est une opportunité à saisir. Et pour cause, elle vous permet :

Les tendances éco-responsables : clé du succès de l’e-commerce

Pour répondre aux attentes des consommateurs, comprendre et adopter une politique éthique et responsable est crucial pour les e-commerçants.

Les marques locales qui se sont lancées dans une démarche éco-responsable sont la preuve de l’importance de cet enjeu. Parmi elles, on retrouve Vinted qui se positionne dans le Top 5 du e-commerce en France. On peut aussi citer Youzd, une plateforme d’achat/revente de mobilier, d’électroménager et de décoration de seconde main. Lancée en 2020, Youzd met en avant une économie circulaire en offrant la même expérience que l’achat de produit neuf.

L'e-commerce responsable made in France

Au-delà d’une considération plus instinctive d’achat de produits reconditionnés ou de seconde main, les Français souhaitent aussi consommer plus responsable, solidaire et local afin de réduire leur impact environnemental.

78 % des Français déclarent être prêts à payer plus cher pour des produits locaux, même si cela signifie que leurs revenus diminueront (CSA pour la Fédération du commerce et de la distribution - Mars 2023).

La crise sanitaire a d’ailleurs marqué un tournant majeur dans leurs habitudes de consommation. Elle a en effet rendu tout leur attrait aux petits commerces de quartier possédant parfois une boutique en ligne et favorisant les circuits courts.

Tous ces changements ont fait émerger le click and collect et l’e-commerce de proximité. Des concepts qui ont même permis aux petites entreprises de s’initier à la digitalisation (ou de s’y aventurer davantage), tout en préservant le lien social avec leurs clients.

Le marketing d'influence engagé et durable

Certains consommateurs engagés jouent de leur notoriété pour plaider la cause environnementale auprès du grand public. Pour cela, ils prennent la parole à travers différents formats, allant du blog à la vidéo en passant par le podcast et les réseaux sociaux. Cette approche leur vaut les noms de « greenfluencers », d’« éco-influenceurs » ou même de « leaders d’opinion de la consommation verte ».

Leur intérêt pour divers univers (beauté, alimentation, style de vie, etc.) leur permet de mettre en avant certaines marques éco-responsables. Se sont des interlocuteurs pédagogiques et divertissants, conséquence ? Ils donnent plus de visibilité aux marques engagées auprès des communautés désireuses de consommer éthique et responsable.

Plusieurs entreprises ont donc fait le choix de collaborer avec des éco-influenceurs comme Mangoandsalt, Hugo Clément ou encore Lily Fairly. Les avantages qu’elles en tirent :

• une promotion authentique ;
• une exposition ciblée ;
• une augmentation des ventes de leurs produits et/ou services.

La logistique verte

La logistique verte consiste à intégrer une démarche écologique tout au long de la chaîne logistique du produit. Son objectif ? Utiliser des pratiques et de technologies durables pour réduire l'impact environnemental de l’emballage du colis à la livraison chez le client en passant par le stockage.

Parmi les efforts fournis pour arriver à une chaîne logistique verte, on retrouve :

• le recours à des emballages écologiques (biodégradables, recyclables, ou encore réutilisables);
• l’optimisation des réseaux de distribution ;
• l’exploitation d’entrepôts éco-responsables ;
• la mise en place de cross-docking pour la gestion des approvisionnements : correspond à une réduction voire une suppression de la période de stockage des marchandises avant la livraison au client final ;
• la réduction du nombre de véhicules utilisés et l’optimisation des itinéraires de livraison ;
• l’utilisation de moyens de transport éco-responsables comme les vélos-cargos ou véhicules électriques ;
• l’amélioration du taux de remplissage des véhicules ;
• l’optimisation de la gestion des retours et le recyclage des marchandises retournées.

La précommande

Pour produire en quantités raisonnées, certaines entreprises misent sur la précommande. Le principe ? Proposer aux clients de commander un produit qui n’est pas encore fabriqué, sorti ou approvisionné. Les clients réservent le produit qui sera expédié à la date de lancement annoncée, ce qui permet :

• de limiter les stocks excédentaires ou les invendus ;
• de réduire le gaspillage de ressources et d’énergie lié à la production en masse ;
• d’optimiser les besoins de transport ;
• de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre associées.

Encourager les précommandes, c’est adopter des pratiques plus durables dans votre chaîne d’approvisionnement et de production.

Seconde main, reconditionné, made in France, éco-influenceurs, logistique maîtrisée, conception éco-responsable… Les consommateurs essaient de concilier leur pouvoir d’achat sous tension et l’achat de produits qui répondent à leurs valeurs éthiques. Ces tendances encouragent donc les marques à converger vers un objectif commun : rendre l’e-commerce plus respectueux de l’environnement. Ces changements, pensés sur le long terme, concernent aussi le transport. La Poste, acteur majeur de ce domaine, est engagée depuis plusieurs années dans cette démarche environnementale. Elle accélère son investissement pour atteindre le « Zéro Émissions Nettes » de gaz à effet de serre en 2030.